Sanitaire - prophylaxie

La salle d'hygiène est le bon endroit pour informer les patients et accompagnants de l'importance de préserver les ressources en eau.
Une affiche précisant le nombre de litres économisés si on coupe le robinet lors du brossage est opportun.
Un brossage de 2 minutes, 2X/jour, robinet coupé, c'est 48 litres d'eau économisés !

Préciser le bon dosage du dentifrice pour éviter gaspillage et surdosage : pour les enfants, la bonne quantité, ce n'est pas plus qu'un petit pois - en suivant le repère de la zone colorée au centre de la brosse à dents.
Rappeler systématiquement que la première cause de carie n'est pas l'absence de brossage mais la consommation de sucres libres. (Voir "prescription")‍

Autrefois attribuées principalement à Streptococcus mutans, les caries sont désormais considérées comme une conséquence d’un déséquilibre du microbiote buccal (dysbiose), favorisé par la consommation de sucres ajoutés aux aliments et boissons, ainsi que ceux naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus et concentrés de fruits.
Limiter ces « sucres libres » à moins de 10 % de l’apport énergétique, voire 5 % (preuves de moindre qualité), réduit le risque de caries.
Ressources vidéos
Boissons : https://www.youtube.com/shorts/XPqH_pNeDCQ  
Brossage :
 https://www.youtube.com/watch?v=VPQXg7jFamM
Alimentation et santé orale :
https://www.youtube.com/shorts/cGP-gDP_SUI

Les parodontopathies sont désormais reconnues comme des maladies non transmissibles d’origine infectieuse, résultant d’un déséquilibre de l’écosystème bactérien buccal (dysbiose), sous l’influence de facteurs environnementaux comme l’alimentation, le stress ou l’inflammation systémique.
La Fédération européenne de Parodontologie (SFPIO) recommande donc d’intégrer les conseils nutritionnels en pratique clinique pour le traitement des parodontites. (Guidelines EFP/ SFPIO) – 2021)

Eviter de proposer une brosse à dent jetable. Une brosse à dent même en bambou ou en plastique recyclé a un impact écologique.
Rappeler au patient de venir systématiquement avec la brosse à dents et le dentifrice qu'il utilise quotidiennement.
Cela évite l'usage unique et présente l'avantage de pouvoir s'assurer que son matériel d'hygiène est adapté à sa situation.
Si l'on constate que la composition du dentifrice n'est pas adaptée à la santé orale du patient, ou qu'elle contient des composés controversés, lui proposer un échantillon de dentifrice peut l'aider dans son choix, à condition d'avoir vérifié la composition de celui-ci.

Pas d'économie sur la qualité de la brosse à dents. Celle-ci doit être changée régulièrement, dès que les poils sont visiblement abimés.
De plus, de nombreux fabricants vantent le caractère écologique de leurs produits (brosse à dents en bambou ou plastique recyclé ou recyclable).
Sans affichage environnemental et publication de l'évaluation d'impact sur l'ensemble de son cycle de vie, toute allégation de ce type est trompeuse car elle ne renseigne pas vraiment le consommateur.
Les brosses à dents fabriquées en France, à partir de matières naturelles ou recyclées, avec têtes interchangeables, valident plusieurs critères écologiques.
Mais pour le choix final, la meilleure brosse à dents est celle qui est adaptée au contexte de son utilisateur !

Privilégier un robinet à fermeture automatqiue en veillant à ce qu'il soit bien réglé, ou à déclenchement au genou. Afficher un écogeste pour rappeler que l'eau est précieuse, chaque goutte compte.

Pour moins de 10 euros, cet équipement permet de diminuer le volume d’eau délivrée de 30 à 50 % sans diminuer la pression de distribution.  Mais cet équipement nécessite un entretien régulier, autant de fois que nécessaire en fonction de la dureté de l'eau, afin d'éviter de laisser stagner l'eau au niveau du mousseur propice au développement d'un biofilm.

Mettre à disposition un savon porteur d'un label environnemental de confiance. Pour le savon et gel lavant qui entrent dans la catégorie des cosmétiques, figurent les labels : Ecolabel européen, Ecocert Cosmos, Cosmébio Cosmos, Ecocert Cosmétique écologique et biologique ou encore Nature & Progrès.

Proposer des essuie-mains réutilisables pour l'essuyage des mains à la sortie des toilettes est possible à condition qu'un nombre suffisant d'essuie mains soit disponible pour assurer leur usage unique avant entretien (lavage machine + séchage en sèche-linge).
Cette action doit tenir compte du fait que la phase de fabrication du bien réutilisable a un impact plus importent que celle de l'usage unique et que ce choix va nécessiter la répétition de la phase d'entretien (consommation d'énergie + eau).
Pour que cela soit "rentable" d'un point de vue écologique, il faudra réutiliser la serviette plusieurs centaines de fois.
Mettre à disposition une corbeille de collecte des serviettes usagées, ainsi qu'un mémo expliquant la démarche.

Installer une chasse d’eau double-flux ou des réducteurs de volume du réservoir. 

Supprimer les parfums, déodorants ou surodorants qui ne font que masquer les odeurs. Garder à l'esprit que "le propre n'a pas d'odeur".
La plupart des parfums sont issus de la chimie de synthèse et ne viennent que dégrader la qualité de l'air intérieur.
Préférer l'aération naturelle des locaux si elle est possible, et veiller à l'entretien et au réglage optimal du système de ventilation mécanique.