Salle de soins

Informer l'ensemble des membres de l'équipe et afficher les consignes de tri à proximité des containers installés en cohérence avec celles-ci et le contexte du cabinet.
Une affiche récapitulative téléchargeable et imprimable est à votre disposition ici

Repérer les risques émergents dans les produits couramment utilisés au sein du cabinet. Il s'agit des perturbateurs endocriniens et des nanomatériaux. Certaines substances sont reconnues comme étant dangereuses (Substance very high concern) selon le réglement européen sur les produits chimiques (REACH), tels que le bisphénol A, le triclosan, certains parabènes ou phtalates. D'autres sont en cours d'évaluation.
Appliquer le principe de précaution en substituant les produits susceptibles d'en contenir si les alternatives sont disponibles, sinon mettre en oeuvre les précautions d'usage et limiter au strict minimum les expositions.
Ressources :
Santé publique France, 2024.  Mieux comprendre les perturbateurs endocriniens. Fiche patient | Limiter les expositions aux PE.
ASEF URPS Médecins PACA, 2024. Guide sur les perturbateurs endocriniens et la contamination chimique. Dossier scientifiqueDossier Pratique

En savoir plus sur les risques Nanos :
Avicenn Veille NanosPage dédiée Nanos et soins dentaires

Les produits de soins utilisés en cabinet - dispositifs médicaux (DM) - sont soumis au marquage CE (communuaté européenne), qui atteste qu’ils répondent aux exigences essentielles de sécurité et de performance.
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Cependant, ce marquage ne garantit pas l’absence totale de risques toxicologiques, ni pour la santé humaine, ni pour les écosysèmes.
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Certaines substances potentiellement toxiques peuvent entrer dans la composition des produits, soit
-faute d’alternative plus sûre disponible, ce qui conduit à un arbitrage favorable dans la balance bénéfice/risque du dispositif
-soit parce que les données scientifiques disponibles ne permettent pas encore d’établir clairement la toxicité, et donc ne répondent pas aux critères réglementaires actuels.

Or, l’absence de preuve ou de classification ne signifie pas absence de risque, notamment pour les substances émergentes comme certains nanomatériaux ou perturbateurs endocriniens potentiels. Dans ce contexte, il est nécessaire a minima de consulter systématiquement les fiches de données de sécurité (FDS) de tous les produits chimiques utilisés au cabinet, afin d’identifier les substances préoccupantes, orienter les choix vers les alternatives les plus sûres lorsque cela est possible.

Etablir une veille sur les risques liés à l'usage et l'exposition aux nanomatéraiux en cabinet dentaire est conseillé.
Plusieurs produits de soins et activités exposent les patients et l'équipe dentaire aux nanomatériaux et nanoparticules.

Repérer les déchets d'activité de soins assimilables à des déchets ménagers et les déchets classés dans la catégorie déchets d'activité de soins à risque infectieux (DASRI).
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Entrent dans cette catégorie les déchets suivants :
● Déchets anatomiques (dents extraites)
● DAS objets vulnérants (perforants) (OPCT acronyme de piquants coupants tranchants), qu’ils aient été ou non en contact avec un produit biologique,
●Autres DAS « fortement imprégnés de sang, de sécrétions ou d’excrétions avec risque d’écoulement» ou ayant été au contact d’un “foyer de multiplication active d’agents biologiques pathogènes" (évaluation clinique du foyer infectieux dans le cas d’un drainage d’un abcès par exemple, ou colonisation microbienne évaluée par un diagnostic microbiologique).
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Source :
Haut Conseil de la Santé Publique, 2024

Les déchets mercuriels ne doivent en aucun cas être incinérés comme c'est le cas pour les DASRI.
Filtres avec résidus d'amalgame, dents extraites avec restauration à l'amalgame, capsules prédosées doivent être placés dans un container fermé hermétiquement, conservés selon la réglementation en vigueur et faire l'objet d'une collecte par un prestataire spécialisé.
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Source :
Grille technique d’évaluation pour la prévention des infections associées aux soins. Dossiers ADF 2015

Installer des filtres solaires sur les fenêtres ou des brise-soleil afin de créer des ombrages sur les façades installées au sud afin de réduire les rayonnements les plus chauds en été, tout en les laissant pénétrer en hiver.
Profiter de la lumière naturelle en installant les postes d'activité les plus fréquents à proximité des fenêtres, baies vitrées ou skydome : fauteuil dentaire, poste de stérilisation, secrétariat.

Fermer les volets la nuit permet de réduire jusqu’à 60 % des pertes de chaleur par les fenêtres. Si le cabinet n'est pas équipé, cet investissement peut être à programmer. Il sera aussi bénéfique pendant les fortes chaleurs estivales.

Remplacer les vitrages simples par du double ou triple vitrage. Réserver le triple vitrage uniquement sur les façades tournées nord. Pour celles orientées au sud ou à l’ouest, il ferait perdre les avantages des apports solaires en hiver.

Eviter de présenter systématiquement un gobelet à chaque patient. Le gobelet carton annoncé comme étant recyclable ne le sera pas car le gisement provenant d'un cabinet dentaire ne sera pas assez volumineux pour être intéressant financièrement pour le recycleur.
Certains cabinets ont supprimé les gobelets et les crachoirs, mais ils semblent encore nécessaires pour certains praticiens et/ou patients.
Opter alors pour un gobelet réutilisable en verre ou en inox en veillant à un entretien adapté - le gobelet étant un objet non critique.

En milieu médical, la 1ère étape pour l'optimisation de la gestion des déchets est le respect des recommandations professionnelles concernant notamment les déchets d'activité de soins ^{(Voir "Réglementation DASRI")}.
La 2ème étape est de tout mettre en oeuvre pour réduire le volume de déchets produits (Démarche 5R).
La 3ème étape est d'optimiser le geste de tri pour favoriser le recyclage, celui-ci ayant lui même un impact écologique, et tous les biens recyclables ne sont pas recyclables "à vie".

Pour le tri des dechets d'activité économique non spécifiques : suivre et afficher les consignes de collecte séparée en vigueur dans la commune. Les  consignes de tri pouvant varier localement.
Une application à utilser ponctuellement en cas de doute : "Le guide du tri"

Favoriser le recyclage des biens qui n'auront pu être réduits, réutilisés et qui doivent être jetés.
Créer un point de collecte/container dédié par filière spécifique, par exemple : papier, carton, cartouches d'encre.
Certains recycleurs collectent des biens spécifiques tels que les dispositifs médicaux à usage unique, les masques ou les gants, mais le coût de collecte revient au praticien.
En France, avec l'extension des consignes de tri, tous les plastiques doivent être placés en container "recyclable", mais tous ne seront pas recyclés, souvent à cause de la complexité des emballages et la capacité technique encore limitée ou trop onéreuse pour les mettre en oeuvre.

Différencier les DEEE spécifiques (médicaux) et non specifiques :
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S’assurer que la collecte des DEEE médicaux — tels que les unités dentaires ou les stérilisateurs — soit confiée à des éco-organismes agréés (comme Ecosystem ou Ecologic), afin de garantir leur dépollution et leur recyclage dans des conditions conformes aux normes environnementales.
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Les DEEE non spécifiques : équipements hors d’usage fonctionnant sur secteur, avec piles ou batteries doivent être confiés via leur dépôt en déchèterie ou points de collecte spécifiques à des éco-organismes.

Opter pour un robinet à déclenchement automatique (cellule photoélectrique) ou mécanique (commande fémorale ou genou).
Cobénéfices pour la gestion du risque infectieux.

Pour moins de 10 euros, cet appareil permet de réduire le volume d’eau utilisée de 30 à 50 %, sans altérer la pression de distribution.
Toutefois, il requiert un entretien régulier -à une fréquence adaptée à la dureté de l’eau- afin d’éviter la stagnation de l’eau dans le mousseur, pouvant favoriser la formation d’un biofilm.

Mettre à disposition un savon porteur d'un label environnemental de qualité.
Pour le savon et gel lavant qui entrent dans la catégorie des cosmétiques, figurent les labels : Ecolabel européen, Ecocert Cosmos, Cosmebio Cosmos, Ecocert Cosmétique écologqiue et biologique ou encore Nature & Progrès.

Choisir un savon doux liquide exempt de composés controversés -  tensioactifs issus de la pétrochimie type sodium lauuryl sulfate ; huiles de palme et/ou de palmiste saponifiées (« Sodium Palmate », « Sodium Palm Kernelate ») ; « EDTA », « BHT », « PEG ».
Pour limiter la production et le rejet de plastiques, opter pour des contenants rechargeables, en précisant sur le flacon les réferences du produit utilisé.

Le traitement des surfaces doit être adapté à l'activité qui y est menée, la juste qualité consiste à nettoyer et nettoyer/désinfecter uniquement ce qui doit l'être.
Pour cela plusieurs outils facilitent la définition des procédures :
Le zonage du cabinet en fonction du niveau de risque infectieux :
-Faible (bureau, salle de repos, vestiaires, salle d'attente, zone de stockage) => Nettoyage quotidien des surfaces les plus touchées (poignées de portes, téléphone, etc…)
-Moyen (stérilisation, salle radio, stockage des déchets, matériel de ménage, WC) => Bionettoyage des surfaces touchées au départ du patient
-Elevé (salle de soins) et très élevé (salle de chirurgie) => Bionettoyage au départ du patient.
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La classification de Spaulding pour repérer le niveau de traitement requis selon la criticité des instruments /activités concernées : critique, semi-critique, non critique et adapter le type de produit et la norme de désinfection médicale lorsque la désinfection est requise.
D'après ADF, SF2H.
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Economiser l'eau en respectant les recommandations professionnelles.
Une purge des équipements en début de séance avant la 1ère utilisation de l'unit pendant au moins 5 minutes, et entre chaque patient (20/30 secondes en laissant l'instrument dynamique souillé) sont à respecter.
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Sources :
Haut Conseil de la Santé Publique, 2024.
ADF, Grille technique d’évaluation des cabinets dentaires pour la prévention des infections associées aux soins. Dossiers ADF.